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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 18:51

Jeudi 14 avril 2011

 

Aujourd'hui, nous sommes 4 : Marco, Florent, son beau frère et Jean-Louis, son père, en plus de moi.

Cela est très plaisant de travailler en équipe : c'est plus entraînant et cela permet de discuter, même si j'apprécie les longues plages de silence et de nature des autres jours.

Notre mission : planter les 6000 oignons restants et leurs cousines échalotes. Ces dernières, malgré l'étendage en nombreuses caissettes , présentent de nombreux signes de pourriture. Marco m'indique que certains les plantent en butte, celles présentant un peu de champignons en bas pour éviter que le parasite se propage grâce à l'eau du ruisselement.

ouvriers-oignons-florent-et-marco.JPG

Au moment des échalotes, Jean-Louis s'absente pour tondre la pelouse. 

IMGP0624.JPG

Nous finissons vers 16h et prenons un verre. Pendant que nos bénévoles du jour font leurs adieux, je pars arroser les semis puis planter le persil, à côté du basilic.

Marco arrose, ne voyant pas le boût de cette tâche ingrate et inhabituelle à cette heure.

Je finis la journée en éclaircissant les germes de melon, superbes, impression de gachis au ventre.  sur la photo, regardez bien : les feuilles s'ouvrent à partir de la graine ! 

germes-attachees-graines.JPG

 

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 18:29

Mercredi 13 avril 2011

Aujourd'hui, Oliv a accepté de se lever en même temps que nous pour planter les oignons. (Finalement, Florent, lui, ne viendra que demain) En attendant que Marco nous donne les instructions pour les oignons qui vont pousser sans bâche, je propose à Olivier de finir la 4e et dernière avec moi. Il tient 1h15 avant de retourner dormir, trop fatigué par sa semaine de travail.

J'ai le temps de semer quelques lignes de poireaux dans pépinière avant que Jimmy ne rentre et prépare le dîner.

Puis j'ai pitié des courgettes dont les feuilles sont en berne, sous un soleil de plomb alors je les arrose copieusement, ce qui coûte pas mal de temps et d'effort car il faut puiser les arrosoirs dans le puits plus loin.

plants-courgette.JPG

A peine le temps de commencer à planter le basilic et d'arroser les semis, à l'aide d'Oliv. Qui s'est levé entre temps quand même car je lui ai promis une séance de piscine et espace relaxation.

 

Nous sommes invités chez Maud et Jean-Karl ce soir.

Grande nouvelle : leur bébé est une fille ! Et le départ au Canada se rapproche, ils ont enfin été convoqués pour la visite médicale.

Nous parlons de beaucoup de choses mais la naissance demeure évidemment une question centrale. Maud me raconte d'ailleurs le déroulement de l'accouchement (le bébé est retiré presque immédiatement à la mère, pour un temps bref certes, afin qu'on lui mette des antibiotiques dans les yeux, qu'on teste son clapet dans le nez et qu'on le vaccine. Or elle ne souhaite pas qu'on le vaccine. Elle souhaiterais aussi ne pas accoucher allonger, position pour le moins inconfortable voire, selon certaines études, sources de dangers post-natal.

Le seul moyen d'éviter tout cela : rédiger un projet de naissance soumis à la maternité et qui peut être refusé.

J'apprends plein d'autres choses avant d'aller dormir ( Maud et JK nous accueillent gentiment, ce qui nous permet de ne pas nous lever à l'aube pour qu'oliv puisse attraper son train)  

 

 

METEO :

Temps couvert et vent froid

Légère et courte pluie (mais qui ne mouille rien, vers 18h)

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 18:18

Mardi 12 avril 2011

 

Je commence par aller apporter un flexible à Mécanic 2000 et aller rendre une clef à Vinz car Marco se trouve, malgré lui, monopolisé par des vaches qui ont sauté dans la rivière pour la traversant, allé broûter l'herbe, à côté de la chambre de Jimmy.

A mon retour, je prépare une nouvelle bâche pour les oignons et en plante la moitié.

Puis je « chausse » mon semoir afin de semer les premières lignes de navets et de radis (sous les baches sur la photo). Cela va plus vite, je prends de la bouteille je crois ! Sitôt fini, je plante les derniers plants de salade.

vue-jardin-droite.JPG

 

Aujourd'hui encore, je finis relativement tôt (18h) car je vais faire le footing que je n'ai pas fait ce matin avant d'aller chercher Oliv. À la gare de Laval.

Pendant que je cours, je croise Marco qui, aidé par son père, déplace les moutons de la fameuse clairière. Je n'ai pas encore vu ce lieu mais on m'en a vanté la beauté et j'ai vraiment hâte.

moutons-sauts.jpg

La visite de Laval By night plaît beaucoup à Oliv et nous faisons un dîner excellent et copieux à l'un des restos ouvert tardivement en semaine à Laval : la taverne de Maître Kanter.

 

METEO 

Soleil indécrottable et chaleureux toute la journée.

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 18:15

Lundi 11 avril 2011

 

Dur dur de se lever ! Mais une pensée me motive : demain, je vois Oliv !

Marco est déjà debout, il range le salon, fais la vaisselle, nettoie la cuisine. Pour lui, c’est formation comptable aujourd’hui.

Pour moi, ce sera d’abord le repiquage de la dernière terrine des premières tomates semées et les concombres à éclaircir. Après avoir installé les derniers godets dans la serre, je décide de finir de passer la houe dans la serre, pour enlever l’herbe et les herbes indésirables qui la jonchent. Puis je file trouer la dernière planche de toile tissée qui doit accueillir les oignons.

 

repiquage-tomate.JPG

 

Il est temps de préparer le déjeuner et de vaquer à des tâches domestiques. Alors que je finis de déjeuner, un autre Manu vient pour examiner le point d’eau où il pêchera lors de l’ouverture de la saison. Il m’explique qu’il relâche les poissons dans l’eau.

 

Je vais ensuite désherber les rangs de choux dans la pépinière. Le temps se couvre et le vent se lève. Les températures chutent et j’échange mon bermuda pour un pantalon.

Dès que j’ai finis, je vais élargir les trous faits dans la toile tissée avec un ciseau pour permettre d’y déposer un bulbe d’oignon.

Juste le temps de passer à Meslay pour le don du sang et je coupe 8 kilos d’orties. Je finis ma liste en semant 25 godets de basilic et 25 godets de fenouil.

Evidemment, je n’oublie pas d’arroser les semis et plants qui poussent ou patientent dans la serre.

Ma dernière action sera de cueillir et d’équeuter immédiatement les pissenlits pour préparer la confiture (les premiers cueillis ont fini au compost car je ne m’en suis pas occupée assez tôt).

 

pissenlits-copie-1.JPG

 

Marco est rentré entre temps. Il file chercher de l’orge pour engraisser les bœufs qui partent à l’abattoir cette année. Puis il abreuve les vaches dans la pâture.

Il rentre à plus de 21h, ayant dû faire preuve de persévérance pour réussir à démonter l’élément de son tracteur sur lequel une fuite d’huile prend naissance.

 

PS : Blanches–fesses a également fait ses petits. Comme Circus, pas moyen de découvrir où !

Et Marco m’annonce le départ de 2 chèvres, pour le jardin d’un ami qui a besoin d’une débroussailleuse. Il donnera celle que j’ai baptisé Lotus, qui me suivait partout et qui est la pro de l’évasion, car il ne la supporte pas. Il donnera également une petite de couleur sable, afin que l'autre, peu encline à la solitude, ne s’étiole pas.

 

 

METEO

Temps changeant, brumeux puis ensoleillé avant de se couvrir au point d’espérer la pluie. Lumière faible donc.

Températures plus homogènes : matin à 8° environ et après midi fraîche.

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 17:38

Samedi 9 et dimanche 10 avril

 

Samedi, je me lève tôt malgré l’heure tardive de notre retour ! Un petit jogging dans un chemin pédestre qui relie l’étang de la Chesnaie à Meslay du Maine élimine de mon corps les molécules indésirables.

 

Quand je rentre, Marco est levé. Nous décidons tacitement de ne pas nous occuper de la dernière bâche d’oignons aujourd’hui et de le réserver pour la meilleure bouche.

J’ajoute deux lignes de choux-fleurs (des tardifs d’Angers et des violets de Sicile).

Je désherbe la deuxième ligne de poireaux dans la pépinière (il y a plus de mauvaises herbes que de poireaux ! ) Cette photo est pour toi Celine, tu vas les distinguer tout de suite.

pousses-poireaux-.JPG

Ci-dessous, une fleur de poireaux séchée.

fleurs-poireau-sechees.JPG

Après déjeuner – et, pour être honnête, une sieste de 20 minutes sur la pelouse fraîchement tondue - avant de semer les dernières graines de tomates ainsi que des aromatiques. Puis je repique tomates et aubergines et je remue le purin d’ortie.

 

La journée passe vite et je suis un peu impatiente en fait car je pars ce soir pour Saint-Brieuc, rejoindre Blandine et Lucie, et d’autres amis de Lucie, qui sont déjà en observation d’oiseaux en bords de mer. Elles ont fait un tour en bâteau dit des 7 îles et vu la seule colonie de fous de Bassan qui nichent en France mais aussi des phoques !

Elles nous racontent une histoire de sélection naturelle bien surprenante : les jeunes fous de Bassan tentent, au printemps, de prendre leur envol, depuis leur nid perché sur la falaise. Mais, nourris abondamment par les parents, ils sont par trop gras et les premiers meurent, s’explosant à a surface de l’eau et se noyant. Les autres, en tirant conclusion vitale, descendent leur corniche plus prudemment, à pieds, et sont épargnés par les autres fous (qui ne tolèrent que des jeunes qu’ils se trompent de nid)

 

La route est simple et se passe bien car il y a une 4 voie gratuite qui traverse la Bretagne de part en part. Le voyage se déroule sous un soleil sublime, qui m’a valu un dos incandescent d’ailleurs. J’arrive vers 21h30 dans une maison en pierre au milieu des champs et des prairies, dans une collocation composée d’un maraîcher bio, d’animateurs natures et autres artistes ….

La maison est pleine de boutures « tests », de pots contenant des plantes carnivores, de préparation et épices à base de plantes sauvages, d’affiches et de dessins… Les toilettes sont sèches.

Nous passons une soirée détendue et amicale devant un petit feu de camp où les flammes alternent avec les braises rougeoyantes qui cuisent la viande du barbecue.

 

Au matin d’un difficile réveil (car le sommeil fut trop court), Seb et moi avons installé un petit-déjeuner grandiose. Nous y passons un temps plaisant à discuter avant de descendre visiter leur potager, un peu expérimental – ils testent notamment différentes sortes de paillage et sont particulièrement satisfaits du BRF - puis partons pour la plage Bonaparte, à Plouha. Nous marchons un peu le long de la côte, sur le sentier des douaniers que bordent pommiers en fleurs, primevères sauvages, ficaire, campanules, pissenlits et autres fleurs sauvages blanches, jaunes, roses, violettes et bleues.

Yvon et Seb sont impressionnants de connaissances botaniques et ornithologiques : Yvon nous permet une dégustation de fleurs (nombril de Vénus, herbe dite du bison, fleurs de primevères sauvages, champignons noirs,…) et plantes sauvages, les deux nous désignent, au vol et au chant, des goélands marin, cormorans, pilpits, pinsons, …. Flammées, fauvettes à tête noire,

voir les images ici : http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.crdp-reims.fr/memoire/enseigner/memoire_reseaux/Images/shelburne_plage_bonaparte.jpg&imgrefurl=http://www.crdp-reims.fr/memoire/enseigner/memoire_reseaux/autres_reseaux.htm&usg=__Y_UxJy1tts6Np07NwoCP2yP9f7M=&h=450&w=600&sz=119&hl=fr&start=0&zoom=1&tbnid=9S3yWu9vkvJ76M:&tbnh=149&tbnw=191&ei=LEu0TYaOE4Kr8AOvk5HRAQ&prev=/search%3Fq%3Dplage%2Bbonaparte%2Bplouha%26um%3D1%26hl%3Dfr%26biw%3D1024%26bih%3D456%26tbm%3Disch&um=1&itbs=1&iact=rc&dur=180&page=1&ndsp=8&ved=1t:429,r:3,s:0&tx=62&ty=88

Nous partons pour Binic, afin d’y déguster un plateau de fruit de mer mais le temps est trop court avant le départ obligé de Blandine et nous nous rabattons donc sur une galette de sarrasin. Seb, Yvon et moi faisons un tour de « touristes » sur la jetée mais la mer est couverte de brume et le vent nous glace. Quand nous rentrons à la maison, le soleil a imposé sa loi de plomb et je me joins à Alex qui sommeille sur un tapis.

Avant de partir, nous projetons une balade au Cap Fréhel pour faire le plein d’oiseaux. J'ai hâte.

 

Retour sans difficulté, avec un jeune étudiant qui fait du stop entre Saint-Brieux et Rennes et me permets de découvrir une discipline issue des arts de rue : le Parkour. Pleins de vidéos sur Youtube à ce sujet (un peu médiatisé par le film Yamasaki)

 

METEO 

Temps chaud et ensoleillé le samedi.

Temps couvert et venté le dimanche, avec de belles persées de soleil. 

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 17:32

Vendredi 08 avril 2011

 

Aujourd’hui, Marco et moi avons décidé de nous lever un peu plus tôt que d’habitude et surtout de commencer rapidement, afin de préparer la toile tissée (faire les trous et les élargir aux ciseaux) alors que l’humidité du matin n’a pas encore disparu, permettant ainsi de lutter contre la séch.eresse et la dureté de la terre.

Nous commençons à 8h et finissons à 11h30. Las, nous décidons d’accepter l’invitation de Jimmy à aller déjeuner chez Manu, à La Gargote de la Cropte. En arrivant, nous discutons avec les membres de la bande qui se donnent RDV le vendredi. Au fur et à mesure de ces rencontres, je commence à connaître l’ensemble des compères et retrouve avec plaisir – même si le contexte est très différent de ma Marne natale – les modes de vie des ruraux (ou pécors, dixit Oliv. ( ;)))

 

Le repas ouvrier que propose Manu est toujours aussi délicieux et l’appel de la pétanque a raison de nos bonnes résolutions (de rentrer tôt)

Je rentre à 17h et file semer des tomates, de la menthe aquatique et de la lavande.

Ci dessous : tomates noires Paul Robeson, tomates Tiger tom, tomates jaunes Banana legs

tomates-noires-paul-robeson.jpg

tomates-tiger-tom.jpg

tomates-Banana-legs.jpg

Puis je vais préparer le sol pour semer la dernière ligne de poireaux et une planche de choux –fleurs. Je n’aurais le temps de planter que la ligne de poireaux car l’heure passe vite.

Je rejoins alors la serre des semis pour les arroser et les couvrir.

 

Nous passerons la soirée chez Manu. Vinz puis Marco et moi avons un long échange sur la nécessité, débattue, d’un outillage adéquat, permettant de rationnaliser son temps de travail, d’être efficace. L’autre opinion est de limiter un maximum la mécanisation qui détruit le contact à la terre, augmente la consommation d’énergies ou de matières, nuit à la création d’emplois dans l’agriculture.

Nous discutons aussi de tout et de rien, sans oublier de boire un coup « pour ne pas repartir sur une patte », expression chère à Oliv. Ben, en fait, nous repartons plutôt à 4 pattes…

 

METEO

Les matins sont plus tempérés et la rosée toujours aussi abondante.

Grand soleil et température qui font encore bouillir mes coups de soleil.  

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 17:11

Jeudi 7 avril 2011

 

Je me l’étais déjà dit lorsque, cuisinant pour des amis, j’avais acheté un poireau au supermarché du coin : cette aventure va transformer radicalement et durablement ma manière d’envisager mes aliments.

Lorsque l’on sait, ou plutôt que l’on vit - la connaissance intellectuelle est, en la matière, inefficiente, autant que savoir que le feu brûle ne permet de mesurer la douleur de la brûlure – la chaîne des conditions et des périples qu’à l’instar d’Ulysse, la petite graine a traversé pour devenir un beau végétal, la série de travaux minutieux et éreintants que le paysan a successivement réalisés pour planter, repiquer, désherber, arroser, buter, couvrir et découvrir, tutorer, tailler … récolter, quelques soit la dureté de la terre ou la chaleur de la serre, parer, transporter…

Alors certes, Marco me – et vous – dirait qu’il y a légume et légume, travaux et travaux. « La botte de radis roses que tu achètes en supermarché, elle est récoltée et mise en forme directement et simultanément par une machine. » Pudique, il aurait pu rajouter que les graines avaient germées et poussées, tapies sur un voile, nimbées d’une solution aqueuse nutritive, désherbées à coup d’herbicides, grossies au gré d’adjuvants et traitements divers et tous plus chimiques les uns que les autres….

Toutefois, à nouveau, cette réflexion ou cette prise de conscience, appelez là comme il vous plaira, s’est imposée à mon esprit après cette matinée du jeudi 7 avril – Dieu que la semaine passe vite – de plantation d’oignons. Travail long et fastidieux, qui a d’abord demandé à Marco de l’ingéniosité pour fabriquer un outil faiseur de trous…

 

 

Marco et moi avions décidé de nous réveiller tôt afin de faire les trous dans la toile tissée sous laquelle nous devons planter la moitié soit 6000 oignons alors que la rosée brille encore, afin de conserver un peu de cette précieuse humidité. Euh, il fallait se lever tôt un peu aussi pour débarrasser le salon et faire la vaisselle du dîner de la veille aussi …

Il fait encore froid lorsque nous nous levons mais, une heure plus tard, l’atmosphère ambiante nous laisse à penser que la journée sera encore plus chaude que la veille. Les 30° seront bel et bien dépassés, l’amplitude entre les nuits, encore fraîches, et la journée atteignant donc un seuil dangereux pour les plants et les semis.

Là aussi, je réalise l’alchimie que demande le maraîchage, entre chaleur et pluie en quantité suffisante, au moment adéquat. Si l’on superpose des contraintes extérieures telles que celles de la commercialisation des produits, des financements et des démarches administratives, et enfin sinon surtout de la vie personnelle et sociale du producteur, cela demande une organisation et une planification digne des plus grands stratèges d’URSS.

 

Bref, occupons nous de nos oignons (hi hi hi, facile celle-là ! ) L’outil de Marco est bien vu : un quadrillage de pointe avec un manche, pour aller plus vite sans se baisser. Mais les trous ainsi percés dans la toile (tous les 10 cm en tous sens pour les oignons) sont trop petits pour y glisser un oignon. Il nous faut donc repasser ensuite avec un cutter ou un ciseau pour l’agrandir puis ensuite, faire un dernier passage pour creuser du doigt, à travers la fente ainsi créée, un petit trou dans le sol, y placer un bébé oignon, racine vers le bas, en le tenant par la houpette et en l’enfonçant d’une pression des deux doigts qui le tiennent jusqu’en haut du bulbe.

outil-pour-trouer-bache-oignon.JPG

 

Espérons que les germes trouveront la sortie à travers la toile ! A l’aveugle, je tente de reconnaître les cailloux des mottes de terre sèche afin d’écarter les uns et de soulever les autres.

Il est 12h30 passées quand nous arrêtons, au bout d’une planche et demie (sur les 4 prévues). Heureusement que Florent, le beau-frère de Marco, et Olivier nous ont « spontanément » proposé leur aide mercredi prochain !

Après le déjeuner, il fait tellement chaud que Marco me propose de repiquer les tomates et d’en semer de nouvelles variétés, reçues le matin même (des jaunes, les Tiger tom et des noires, les Paul Robenson). Je m’exécute avec plaisir, en déplaçant la table de travail bien à l’ombre, près du nouvel atelier que se construit Marco (un vrai duplicata des établis d’enfant ! « La faute A son subconscient » me dit-il et je ne prends même plus la peine de corriger le possessif )

J’ai eu mon quota de coup de soleil pour hier (marque de la brassière qui se détache sur mon dos en blanc sur rouge façon drapeau canadien, oreilles en feu)

Aujourd’hui, c’est au tour de Marco de tout arroser. Vivement les gouttes à gouttes et l’irrigation !

Il désherbe aussi les jeunes plants de pommes de terre (les fameux) à l’aide d’un pousse-pousse, une invention simple mais efficace et pratique.

 

pousse-pousse.JPG

 

Aujourd’hui, ma journée est courte car je vais à la piscine. C’est un bonheur que de nager dans le bassin en plein air avant de masser lombaires et omoplates à grand renfort de jets d’eau surpuissants.

Je vais me coucher pas trop tard, car demain matin, Marco souhaite que nous poursuivions les oignons à la fraîche.

 

Ah, j’oubliais : je remue le purin d’ortie. Et moi qui disais hier soir encore à Marco que je ne trouvais pas l’odeur pestilentielle. C’était sans compter sa transformation nauséabonde croissante…

 

PS : mes mains ont définitivement perdu toute jeunesse et douceur. Désormais, les stries sont si profondes que la terre qui s’y est logée n’en part plus, même après un brossage minutieux. J’ai donc l’air en permanence sale…

 

degats-mains-2.JPGdegats-mains.JPG

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 13:02

MERCREDI 6 avril 2011

 

De nouveau, le petit matin est glacial. Et les odeurs pestilentielles laissent imaginer la quantité de produits chimiques épandues, je dirais même plus, répandues à cette période !

 

Le tableau de bord de la semaine se remplit vite, les tâches sont nombreuses. Je commence par semer une nouvelle planche, préparée au cultivateur par Marco. Le semoir fonctionne parfaitement, malgré une terre aussi sèche qu'en plein été.

Pendant ce temps, Marco tend une toile tissée noire sur le sol. Une fois des trous percés, nous y planterons la moitié des oignons.

 bache-oignons.JPG

Je range ensuite la serre car c’est un peu la crise du logement depuis le repiquage des tomates que la table chauffante, trop petite, ne peut plus accueillir. En hauteur, sur la table, ne restent que les végétaux qui requièrent plus de chaleur. Les autres sont placés sur une grande planche de bois au sol. J’arrose ensuite les semis ainsi ordonnés. La température monte déjà fortement dans la serre, je l’ouvre. Je mets presqu’une heure à tout arroser au vaporisateur, les 2 tables étant remplies.

 

Je me dirige ensuite vers les choux de la pépinière pour la désherber. C’est fou – et le plus impressionnant seront les poireaux – combien la mauvaise herbe a pris le dessus sur les germes cultivés ! Il faudrait mieux cultiver des mauvaises herbes, la productivité serait plus grande.

 

Nous déjeunons avant que je retourne au désherbage. Le soleil est brûlant et je sens mes genoux rougir (les oreilles, je ne les sens que le soir ! Coup de soleil exemplaire ceci dit)

Avant d’attaquer les poireaux, je vais planter les courgettes dont les mottes font trempette dans la brouette depuis quelques heures afin de s’humidifier durablement. Marco se rendra compte, en soirée, qu’il a oublié de me préciser un espacement spécifique en largeur et qu’il faudra donc déplanter et replanter la ligne du milieu. Quel dommage que du travail pour rien ! 

 

Je finis ensuite le désherbage du rang de poireau, germe timide semblable à un brin d’herbe courbé, frêle et longiligne, quand Marco rentre de sa tournée des administrations et sa pêche aux outils.

Il installe la tonne à eau au milieu du jardin et c’est parti pour l'arrosage des salades qu’il couvre d’un voile ensuite, froid matinal et sécheresse oblige, puis pour les carottes. Là, je finis seule et j’en ai pour une bonne heure. C’est une des premières fois qu’une tâche m’agace, si l’on excepte la plantation – je crois que dans un autre article, j’ai eu le culot orthographique d’écrire plantage, mea culpa - des pommes de terre et la butée des carottes. 

 dispotif-plants-salades.JPG

Ce soir, la sœur de Marco et son copain viennent dîner. La soirée est très sympa – et le fondant au chocolat de Marco délicieux.

Nous ne nous couchons pas trop tard car demain matin, outre la vaisselle impressionnante, il faut faire les trous dans la toile de bonne heure afin de permettre la pénétration de l’humidité et de garantir la fraîcheur des plants.

 

PS : lors du jogging, se vérirfie le constat de Marco : les fleurs jaunes, les premières à apparaître, sont ensuite rejointes par les violettes puis les bleues et blanches. A creuser !
Le printemps est vraiment ma saison préférée. Petite vue d'une haie en fleurs, dans une région où le bocage est encore relativement préservé.

haie-en-fleurs-printemps.JPG 

 

METEO

Ecart de température de 30° : 1 à 2 le matin, 30° l’après midi. Soleil généralisé, petit vent.  

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 18:17

 

MARDI 5 avril 2011

 

La température est glaciale cet après-midi mais le levée du jour magnifique et nous promet les journées estivales qui nous ont été annoncées.

Le footing se passe bien, tant les paysages me saisissent de leur beauté. A vous faire oublier la folie des hommes qui l’assassinent (j’ai entendu l’annonce du rejet de l’eau radioactive de Fukushima à la mer avant de partir, et même si cela était prévisible…) Désormais, vous le savez, je rencontre : un faisan mâle dans le jardin de Marco, un écureuil dans l’arbre, des lapins, des oiseaux… Dans le fossé, une fleur violette type digitale est apparue. Faudra que je vois avec Maman, je pronostique une jacinthe sauvage.

 

Au retour, c’est parti : j’attaque par la semée des pois et haricots nains avec le semoir fraîchement réparé. Les 4 routes de chaque sont vite faites, cela me fait plaisir : le semoir fonctionne parfaitement, les graines s’écoulent et s’enterrent, et surtout je vais à peu près droit… Il faut juste préparer sa route en ôtant d’éventuels obstacles (mottes d’herbe et cailloux voire pierres) et ne pas aller trop vite.

Il faut immédiatement recouvrir les semis d’un voile car les poules attaquent sans perdre de temps. Je m’y attelle péniblement. Je poursuis ensuite sur les salades qu’il faut finir de planter et je remue, en rentrant dans la maison, le purin d’ortie.

Je me trompe une nouvelle fois d’heure et arrive un peu tôt à l’intérieur. Jimmy, dont le dos le fait toujours souffrir, s’affaire silencieusement. Il prépare notamment des bocaux de sauce bolognaise à partir de la viande de bourguignon dénervée et hachée par Marco.

Comme il n’aime pas cuisiner, je prends les devants et concocte, à partir des restes, un risotto fromage et viande et une sorte de hachis Parmentier.

 

Après l’apéritif avec le facteur, nous déjeunons.

Le soleil est magnifique et la température si élevée que je mets des sandales et un bermuda.

Marco me montre comment repiquer les tomates de la terrine collective au godet individuel.

Il faut détacher le système racinaire et le placer au centre du terreau bien humide du godet tout apprêté pour sa venue. De nouveau, Marco me demande de ne pas épargner les plants trop petits et trop faibles et sourit de ma tristesse à l’idée de jeter les frêles tiges vert tendre.

IMGP0876.JPG

Au bout de 15 minutes, je m’aperçois avec stupeur que la quasi-totalité des plants repiqués sont affaissés, et comme fanés. J’appelle Marco en urgence mais il me rassure. Les plants vont reprendre du poil de la bête, ou alors n’étaient pas fait pour une longue existence, il ne s'agit que du stress du repiquage. Et force est de constater, le soir venu, qu’il avait raison. Les plants se sont redressés !

Je poursuis donc et nous voilà avec de nombreuses caisses de plants de tomates.

 

Puis je retourne à mes salades ( j’ai attaqué la laitue rouge depuis quelques temps) et finis la 2e caisse avant de changer la passerelle qui permet d'accèder au jardin en traversant le fossé qui le sépare de l'ensemble des bâtiments avant de semer :

  • 1 terrine de piment fort de la Bresse,

  • piment-20de-20bresse.jpg

  • 1 terrine de poivrons doux Yolo Wonder,

  • 50 godets de courgettes black beauty.

 

 

Le temps de les ranger et d’arroser les plants et il est 20h.

Ce soir, c’est pizza maison et salade frisée.

 

Pss : Circus a mis bas mais les petits restent introuvables. Dommage.

 

METEO :

Températures proches du 0 le matin et du 25° l’après-midi. Soleil inconditionnellement éclatant.

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 17:48

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LUNDI 4 AVRIL 2011

 

Décidément, il n’était pas écrit que mes allers-retours en train seraient des voyages tranquilles. Aujourd’hui, je m’aperçois que j’ai oublié de prendre le retour. Or plus de place en seconde classe, ce qui fait doubler le prix du billet. Le prochain train part à 10h soit dans 3 heures, j’enrage de mettre levée si tôt !

Heureusement après une courte négociation avec le contrôleur, je peux prendre un train qui me conduira en lieux et temps relativement égaux. Cette heureuse issue met un peu de baume à mon cœur meurtri par la plus longue séparation – physique j'entends - de l’histoire entre Oliv et moi, si l’on excepte le voyage en Crête : de lundi matin à mardi soir prochain soit 8 nuits et 9 jours. Un gouffre, que dis-je un abysse de vide s’ouvre sous mes pieds …

En effet, ça y est, le mois d’avril est arrivé et je reste donc presque tous les weeks-end à la ferme, anniversaires exceptés, en particulier celui de ma Môman.

Quoique, après un mois de test et réflexion, je conserverai le dimanche à titre de coupure et de repos.

 

Le mois d’avril, c’est celui de tous les défis et de tous les travaux au jardin. Il faut poursuivre les semis, repiquer, planter, désherber, éclaircir, arroser et ceci pour tous les végétaux de l’année. Dommage qu’aucunE d’entre vous n’ai pu se libérer ce mois-ci, c’est vraiment le mois décisif.

 

Je me sens comme dans les starting-block… Mais c’est un faux départ ! Je dois de nouveau emmener Jimmy faire les courses de la semaine. Le temps de passer chez Manu pour lui emprunter un ustensile de cuisine pour Marco puis de le déposer chez ses parents et de leur demander une clef de 24 pour le même Marco et il est déjà midi.

Je rentre et prépare donc le déjeuner.

Je commence à travailler au jardin vers 14h. Je finis de semer les épinards. Les graines sont restées dehors et sont humides. Par ailleurs, je constate vite que si elles sont bien distribuées par le disque, aucune ne se retrouve en terre. Une rapide inspection du semoir me permet d’en comprendre la cause : la colonne par laquelle les graines descendent en terre avant d’être recouvertes est complètement obstruée par les toiles d’araignée et surtout la boue.

Quand je finis par y arriver, une bonne heure, sinon plus, s’est écoulée.

 

Ma prochaine mission sera de semer pois et haricots dans le jardin, à côté des premières planches. Je regarde sur le mode d’emploi comment changer le pignon de la roue et le disque, afin que le semoir verse ces graines d'un type et d'un format nouveau à la bonne distance les unes des autres, et à la bonne profondeur. Je fais la manipulation mais le semoir ne tourne plus. J’appelle Marco qui en vient à la même conclusion que moi et nous voilà à perdre une demi-heure à le démonter intégralement, en vain.

 

 

purin--ortie.jpg

 

Comme Marco doit partir acheter une pièce, j’en profite pour remuer le purin d’ortie, mettre les plants de salades en immersion dans l’eau et préparer la planche de terre qui va les accueillir. J’en ôte au bas mot 10 seaux de 15 litres de pierres, sans donner non plus trop dans le détail des petites caillasses ! Et puis c’est parti : le long du cordeau, je plante un par un chaque plan, délicat et tendre, prêt à casser ses feuilles à la moindre motte de terre sèche. C’est dire s’il faut agir précautionneusement. Un petit coup de planteur pour creuser la terre et enfouir la motte de terreau dans laquelle la graine a germé et développée son système racinaire, un geste de la main pour ramener la terre sur cette motte, puis, à l’aide d’un bambou découpé, un espacement de 30 centimètres avant de recommencer la même opération. Quand j’ai fini 2 rangs, sachant qu’il est 19h15, je passe par la serre pour la fermer et éclaircir les germes de bettes. Cela me fait tellement mal au cœur d’arracher les jeunes pousses ! Mais il ne doit en subsister qu’un, pour éviter toute concurrence (j’avoue, des fois, j’en laisse 2 !)

 

germe-blettes.jpg

 

Quand je termine, je retourne dans la maison pour déterminer, sur la recette, la quantité de pissenlits à ramasser pour en confectionner une gelée. Je m’aperçois qu’il faut citrons et oranges ! Ce ne sera donc encore pas pour aujourd’hui.

 

Soirée calme. Je débute ma première séance de reprise de méditation mais Oliv. appelle à ce moment et j'ai des priorités dans la vie.

 

 

METEO :

Temps nuageux et gris en matinée, avec de belles éclaircies l’après-midi. Fin d’après-midi ensoleillée, avec un vent qui reste froid.

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